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blog sur les artistes des annees 30,40 et 50 betty spell : journal de ma vie c’est avec ma plume,oh bien timidement que je vais essayer de parler de ma vie,qui n’intéressera peut-être personne car je suis bien oubliée mais je laisserai à mes proches,à ceux qui m’ont aimée,des bribes de ce gâteau que dieu m’a donné.plutôt jolie,bien faite,en un mot aguichante,ce que n’appréciait pas un père très sévère.voici quelques traits de sa personnalité.rochefortais de famille très aisée,il se maria avev mlle de saint-andré.ah!ce ne fut pas long.trois mois après,il partit pour aller conter fleurette à une jeune femme,vendeuse dans une librairie.il l’enleva,fit venir de londres des habits car lui aussi s’habillait à londres.bijou toute heureuse,c’était comme cela qu’il l’appelait.malgré la différence d’âge,papa 40 ans,maman 19 …ils partirent pour bx car le scandale avait fait grand bruit car ce papa là était un original.au lieu de prendre la suite de son père,quand celui-ci mourut,une importante affaire en charentes maritimes d’importation des bois du nord qui arrivaient par bâteaux.c’était considérable.monsieur refusa d’en hériter et ce fut un cousin « bauch » qui prit la succession.non,décidément,mon père ne voulait pas travailler.néanmoins,il eut deux héritages de son père et de sa mère.c’était le temps où les opérettes fleurissaient comme des pâquerettes.c’était de bon ton d’avoir une maîtresse dans ce milieu galant.a l’entrée du théâtre se tenaient deux jolies artistes ayant dans chaque main un plateau où le public déposait des pièces d’argent ou d’or.un soir,napoléon iii y déposa une poignée de louis d’or.mon père,qui se trouvait juste derrière,en fit autant,ne voulant pas être en reste avec ce seigneur.il nous racontait souvent des anecdotes de ce genre.et je naquis rue jean soula.je n’oublie pas dans mes souvenirs d’enfance madeleine la fontaine,nous étions voisines.la plus coquine des deux,je ne saurais vous le dire.lorsque maman la fontaine préparait des dattes fourrrées pour les fêtes,nous l ‘aidions et,pour celles destinées à des pimbêches que nous n’aimions pas,on crachotait à qui mieux mieux sue ces pauvres dattes.j’ai 15 ans.après avoir obtenu le brevet,l’anglais m’a aidée.je le parlais couramment grâce à mon père qui conversait souvent avec moi.j’eus l’idée de prendre des cours chez pigier-une intuition!père se fâchait,prétendant que j’en profiterais pour m’échapper car il me tenait à l’oeil,connaissant bien mon caractère de fille qui se voulait déjà indépendante,ce qui donnait lieu à des colères répétées.l’ambiance familiale n’était pas de tout repos,si bien qu’un jour,excédée,ma mère partit avec un commandant de bateau,m. de tavernier.elle vécut en indochine,heureuse,comblée.elle avait un cabriolet attelé à un petit cheval.il voulait l’épouser,mais il fallait d’abord divorcer et papa s’ y refusa avec force et fracas.il lui promit monts et merveilles et si ma mère cèda ce fut bien sûr à cause de moi. un matin de printemps,je marchais d’un bon pas, cours de l’intendance,les yeux plein de soleil,lorsque je rencontrais un homme que je reconnus avoir parlementé un brin avec ma jolie maman.bonjour,lui dis-je.il s’arrrêta et nous devisâmes sur des choses comme « vous êtes bien jolie, le printemps vous va bien ».flattée,mais aussi intimidée,ou bavarde.il me dit d’un ton enjoué « je pars pour paris dans deux heures,je vous emmène?chiche!a 14 heures,gare saint-jean ».arrivée à la maison,je fis mine de grignoter et ce fut l’aventure.tout d’abord,lorsqu’il me vit avec ma robe de collégienne,juste un petit sac à la main,j’ai lu dans son regard un nuage d’inquiétude ou de surprise. -vous n’avez pas de valise? -je ne pouvais pas! il ne me posa plus de question.il pensait sans doute que je vivais ma vie comme un oiseau qui s’envole au gré de son caprice. paris,grand-hôtel,rue scribe.je comprenais qu’il était un habitué.au portier,il donna le nom de monsieur et madame gomez.j’ai su plus tard qu’il habitait lisbonne et qu’il était président-directeur général d’une importante firmes de conserves.très fortuné,pourtant jeune,la trentaine,beau,quelques fils gris aux tempes qui ajoutaient à son charme. -vous êtes charmante ,si jolie que j’aimerais vous habiller.voici une liasse de billets.vous saurez bien vous débrouiller.hélas je n’ai pas le temps de vous accompagner,j’ai d’ importants rendez-vous.tachez de trouver des vêtements sobres et élégants.nous irons au théâtre,dans les restaurants.enfin la belle vie comme dans les contes de fées .me voici partie tout de go aux galeries lafayette,robe noire sexy ouverte sur les jambes,lesquelles,paraît-il, étaient très belles.ce sont les critiques,plus tard,qui l’ont écrit. arrivée dans le hall de l’hôtel,l’horreur!je vois mes deux tantes,jane et rachel discuter avec le portier.elles se mirent à hurler « la voilà! »pas de scandale,leur dis-je,montons à l’appartement.comment ne pas croire au miracle?paris est grand,des grands hôtels il y en a.elles en avaient déjà visité quatre ou cinq.c’est pourtant la plus stricte vérité.cinq minutes plus tôt ou plus tard ,elles ne me trouvaient pas.le destin.j’ai eu droit à tous les qualificatifs de fille perdue,que mes parents étaient dans l’angoisse,qu’ils avaient alerté la police,etc.l’ami entra,surpris de voir ces deux femmes,pensa qu’il se trompait de chambre,fit mine de se retirer mais tant jane l’arrêta : -nous sommes les tantes debetty.elle a fait une fugue.savez-vous seulement qui elle est? il était si embarassé qu’il ne sut quoi répondre.je m’étais réfugiée dans la salle de bain. -venez,ne faites pas l’enfant,je suis dans de sales draps.je vais essayer de calmer vos tantes.je reconnais mesdames que j’aurais dû m’informer sur cette jeune personne mais elle était si sûre d’elle que j’ai pensé quelle était libre de sa vie.si vous voulez bien accepter mon pardon et le sien et vous donner,sans vous froisser,une somme d’argent.le montant m’importe peu,je suis plus que solvable étant doné ma position dans mon pays. c’est ma tante qui parle: -mais nous ne mangeons pas de ce pain -là,monsieur.nous sommes d’une honorable famille,ne nous faites pas cet affront.que betty rentre à la maison.je vais prévenir ses parents,arrêter toutes recherches.avouez que dieu nous a guidées,c’était trouver une aiguille dans une botte de foin dans ce paris. dans les minutes qui suivirent,le calme,l’atmosphère fut moins tendue.elles comprirent que c’était un homme bien,malgré l’inconscience de son acte.il était sincère lorsqu’il leur dit : -elle est venue avec tant de naturel que j’ai pensé qu’elle était libre de ses actes.je la regretterai car c’est peut-être une gamine,mais adorable.voulez-vous faire la paix et que nous allions terminer la soirée chez prunier?ce qui,fut dit fut fait.mes tantes,heureuses de ramener l’enfant prodigue,mais moi,dans tout ça, je perdais mon amour. le retour: mes parents,prévenus,m’attendaient.le comissaire de police était présent.il avait fait promettre à mon père de ne pas me frapper,le connaissant très violent.j’avais sali son honneur.il fut convenu qu’il ne m’adresserait plus jamais la parole et que je prendrais mes repas à la cuisine.maman ne disait mot.il n’y avait pas à discuter avec léon leps.un an se passa ainsi.mon père eut la grippe espagnole,très malade malgré les bons soins prodigués par maman.je rends ici hommage à son courage car cette maladie était contagieuse.papa se sentant mal,me fit appeler. -tu as fait une faute,mais tu es si jeune que je dois te pardonner.la jeunesse est souvent fautive,manque d’expérience,j’aurais dû y penser.pardon petite fille.trois jours plus tard,il nous quittait.merci papa. nous avons eu une belle vie.nice l’hiver,vichy en juin,royan l’été.les jolies femmes dont mon papa était très amateur.etc.a la fin,il ne nous restait pas grand chose dans le bas de laine.ma mère vendit quelques objets d’art.en somme,ce papa bien imprudent nous laissa bien démunies.nous partîmes pour nice où tante jane,l’ainée des quatre soeurs,nous trouva un apparte